

CLAVECIN
Instrument privilégié des XVIe XVIIe et XVIIIe siècles, le clavecin possède une mécanique relativement simple : le son est provoqué par le pincement d'une corde par un plectre solidaire à une petite règle (sautereau) qui repose sur l'extrémité des touches du clavier. Au fond il s'agit d'un psaltérion enrichi d'un clavier. Une première trace de cet instrument date de 1397 ; le savant Henry Arnault de Zwoll, physicien du duc de Bourgogne, donne aux alentours de 1440 un descriptif essentiel du clavisimbalum. La forme, la taille et la conception esthétique du clavecin varient selon les époques et les exigences des musiciens : aujourd'hui comme dans le temps on commande … en partant du choix des planches de bois. Le plus petit de la famille est l'ottavino qui mesure environ 60 à 80 cm et qui donne des notes deux octaves plus haut que la norme. Il existe par exemple des modèles de voyage, escamotables, divisés en trois parties, conçu pour les concerts en plein air. Une autre variante est le clavecin à pédales, utilisé foncièrement par les organistes.
Bien que le facteur de clavecins Bartolomeo Cristofori ait inventé le piano à partir d'un clavecin, il ne faut vraiment pas assimiler les deux instruments à clavier : leur histoire, littérature et technique de jeu sont très différents ainsi que le son. La littérature pour clavecin est par contre commune au clavicorde, très répandu en Europe, et en partie à celle de l'orgue. La manière d'appeler cet instrument a varié selon les époques, les caractéristiques et le nations : épinette, cembalo, virginale, muselar échiquier, pantaleone font partie de la même famille bien que la facture et le son change le principe musical est le même. Oublié pendant le XIXe siècle, le clavecin voit aujourd'hui un renouveau important.


En haut: un virginal italien anonyme. En bas: une épinette selon Transuntino (1590)
Ces deux instruments appartiennent à Lorenzo Cipriani

