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Pour mieux profiter de notre musique

Parce que ce qu'on chante a toujours un sens et un contexte, voici quelques notes concernant le Gloria de Vivaldi et le Magnificat de Durante.

Francesco Durante (1684 - 1755) : Magnificat en si bémol 1. Magnificat – 2. Et misericordia – 3. Deposuit potentes – 4. Susepit Israel – 5. Sicut Locutus – 6. Gloria – Sicut erat in principio

« Le plus grand Harmoniste d'Italie, c'est-à-dire du monde » Jean-Jacques Rousseau...


Il suffit de parcourir le vieux Naples pour se laisser étonner par l'abondance des chefs d’oeuvre d'architecture et d'arts plastiques ; dans les hétéroclites archives les fonds anciens regorgent de partitions encore inexplorées depuis les fastes des XVII° et XVIII° siècles. Avec ses quatre conservatoires, dont le premier fut créé en 1537, Naples à l'instar de Venise se trouva à l'avant-garde de la transmission de l'art des sons. On ne peut que s’émerveiller de la carrière du compositeur, plutôt atypique dans la vivace plaque tournante de la vie musicale napolitaine tournée essentiellement vers le théâtre, Durante fut un professeur de renommée et ses activité de compositeur sont dirigées quasi uniquement vers la musique sacrée. Des noms illustres parmi ses élèves : Pergolèse, Jommelli, Cimarosa...pour ne pas parler du professeur de Durante, Alessandro Scarlatti. Ce Magnificat montre une grande maîtrise du contrepoint épousé à une remarquable utilisation du paramètre mélodique ; encore plus éblouissant est le rapprochement de la rythmique à des éléments gestuels fondés sur un matériel vocal élégant. Charles Garnier commanda son buste pour la façade est de son opéra.

Antonio Vivaldi : Gloria en ré majeur RV 589 Gloria in excelsis - 2. Et in Terra Pax – 3. Laudamus Te - 4. Gratias Agimus Tibi – 5. Propter Magna Gloriam – 6. Domine Deus - 7. Domine Fili Unigenite - 8. Domine Deus, Agnus Dei - 9. Qui Tollis - 10. Qui Sedes ad Dexteram - 11. Quoniam Tu Solus Sanctus - 12. Cum Sancto Spiritu

Difficilement Garnier aurait eu l'idée de faire exécuter une statue de Vivaldi car au XIX° ce musicien était pratiquement inconnu des mélomanes. Il suffit d'écouter quelques mesures pour reconnaître le compositeur, auteur d'une cinquantaine d'oeuvres sacrées écrites en style « moderne » soit le concertato à la vénitienne, utilisé aussi pour la musique de théâtre. Et c'est une musique très vivante, originale, pleine d'imagination et riche de contrastes harmoniques et mélodiques. Vivaldi inventa un genre nouveau, le motet d'introduction à une oeuvre religieuse majeure ; cette innovation ne fit jamais de prosélytes. Entre le XVII° et le XVIII° siècle les cérémonies religieuses furent ennoblies par l'emploi de musique chorale et instrumentale jusqu'à la révolution. Avec les Quatre saisons la Gloria est l’oeuvre la plus exécutée du compositeur. On n'oubliera pas un admirateur de taille, transcripteur de ses concertos : Johann Sebastian Bach.

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